Histoire de l’église saint Pierre

  • Modifier
La configuration actuelle de l’église Saint-Pierre ne reflète pas bien, il faut le reconnaître, son glorieux passé. Car cette église est la première construite dans notre région, dès le IV° siècle, à l’emplacement même qu’elle a conservé jusqu’à nos jours, l’évangile étant arrivé par le Rhône, dans la cité bourcaine qui était déjà le port populaire et industrieux du Valentinois. Comme nombre d’églises de la vallée du Rhône, ce fut une église entourée d’un cimetière, et dédiée à Saint Pierre, à qui le Christ avait confié les clefs du Royaume des Cieux. 
 
Certains historiens prétendent qu’elle fut même la première cathédrale du diocèse, mais des découvertes archéologiques récentes, autour de l’actuelle cathédrale, mettent en doute cette opinion. Néanmoins, Saint Apollinaire, évêque de Valence au tournant des V° et VI° siècles, y reçut sa sépulture, et l’on parle à cette époque de l’église comme d’une   » basilique ».
 
De fait, l’église fait l’objet de grands soins, un collège de chanoines réguliers y est installé. Sous l’empereur Charlemagne, l’église est rebâtie et sera desservie jusqu’au XVIII° siècle par le chapitre des chanoines de Saint-Pierre du Bourg. Les guerres de religion sont fatales au bel édifice :  « L’église du Bourg, notent les archives de la préfecture de la Drôme, bâtie en marbre, pavée en mosaïque et soutenue par un nombre considérable de marbre et de porphyre, a été pillée et rasée par les protestants en 1567 ». 
 
Après différents travaux, l’église est entièrement reconstruite au milieu du XIX° siècle, puis élargie et surélevée dans les années 1930, comme en témoigne une plaque commémorative à l’entrée de l’église C’est de cette époque que date donc l’édifice actuel, avec les fresques du peintre Deluol (le Christ de l’Apocalypse et les Apôtres), et aussi avec de précieux souvenirs anciens, ramenés là notamment par l’abbé Marcos, curé du Bourg sous la Révolution, qui fut maire du Bourg et évêque constitutionnel de la Drôme, tels que le retable du chœur et le tableau de Saint Jean à Patmos, qui proviennent du couvent des bénédictines de Soyons. De concert avec la municipalité, qui a déjà remis en valeur la place autour de l’église et l’extérieur de l’édifice, un programme de restauration du chœur et de nouvel aménagement liturgique a été réalisé. Les vitraux de l’église Saint Pierre datent des années 1930 et ont été réalisés par l’entreprise Thomas de Valence. Certaines statues ont été rénovées par Mme Dekruyff artiste établie en Ardèche.  
Eglise saint Pierre en 1900
Saint Pierre aujourd'hui et la maison paroissiale