Sainte Jalle
Le culte de Saint Jalle a toujours été présent à Bourg-lès- Valence et dans le diocèse de Valence, qui l’invoque encore maintenant dans la litanie de ses propres saints. Elle a été choisie comme sainte patronne et protectrice de la Paroisse Nouvelle, parce qu’elle est une sainte de notre terre et qu’elle nous laisse l’exemple d’une vie entièrement donnée à Dieu et aux hommes, qui peut aujourd’hui encore nous stimuler et nous encourager.
Jalle (Galla en latin, Galle) naît à Valence au début du VI° siècle dans une famille de notables de la région. Alors que ses parents lui proposent de bons partis pour se marier, voici qu’elle déclare n’avoir pour amour et pour époux que le Seigneur Jésus-Christ et qu’elle vent se dévouer entièrement à son service. Jalle est alors consacrée vierge et en reçoit le voile à la cathédrale de Valence, en présence de 7 évêques.
Dans l’Eglise de ce temps, en effet, tout comme dans les premiers siècles de l’histoire de l’Eglise, les consacrés ne vivaient pas tous dans des monastères, et certaines femmes vivaient dans les bourgs et les cités comme vierges consacrées, directement rattachées à l’évêque, représentant du Christ pour tout son peuple et père des fidèles. De fait, à partir de ce moment, Jalle restera présente à Bourg-lès-Valence, cité populaire et animée, passant de longues heures en prière dans l’antique église Saint-Pierre et se donnant sans compter au soin des pauvres et des malades.|
On attribue à Jalle de nombreux miracles : secours inattendus, guérisons, délivrances. Le plus célèbre de ces prodiges est celui d’avoir épargné la ville de Valence, à sa prière, de l’invasion des Lombards qui voulaient s’emparer de la ville. Au terme d’une longue vie, le corps de Jalle fut transporté, au milieu de la ferveur populaire, dans l’église Saint-Etienne, près de la cathédrale. Un village porte son nom, dans la région de Nyons, au sud de la Drôme, où une belle église romane lui est dédiée.